mercredi 3 septembre 2008

Le rêve d'Obama



Je ne suis pas pour John McCain, pour des raisons assez simples. Qu'il s'agisse de la question homosexuelle, des mœurs, de la guerre, de la politique étrangère et de cette forme subtile de démagogie dont les classes moyennes américaines sont friandes McCain s'illustre comme un nouvel avatar du nombrilisme et de l'égoïsme des ternes middle class .


Obama, a des mérites, une histoire, une destinée. En somme, il vend du rêve. Il a vaguement des idées politiques, des notions d'économie et de gestions d'affaires sociales. Le jeune homme a étudié à Harvard et à Columbia University. On lui reconnaît ça. On applaudit. Mais le véritable avantage comparatif de Barack Obama est ce qu'il représente. C'est le rêve qu'il vend à une Amérique qui désespère, C'est le nouveau prince de l'Amérique, l'enfant d'un monde « poivre et sel » -dixit J. Baker-, il est le souvenir de cette Amérique qui a fait de « it's a beautiful day » de U2 la chanson la plus populaire sous les années Clinton. Plus qu'avoir un rêve, c'est l'ambassadeur du rêve.

Je ne sais pas comment Freud définit le rêve, mais en politique c'est un déception à en venir, et en économie ce n'est rien de plus dans le porte-monnaie. Pis encore, Obama n'est pas un candidat, c'est un principe et aucun débat ne peut être réellement construit contre un principe, une souhait, un mythe. C'est une image, celle du noir qui a réussi dans l'Amérique raciste. On applaudit. C'est l'image de la jeunesse dans une Amérique qui vit pour l'apparence. On en rit. Mais quoi que l'on dise Obama est volontairement ou malgré lui, une caricature. Et en politique on ne débat avec une caricature. Le journaliste espagnol F. Jimenez Losantos sentence « c'est une question esthétique et morale ». C'est une question de principe.

Passons sur ses amitiés avec un pasteur amère et fou, sur sa carrière politique blanche (car vide face à ses adversaires), sur son opinion sur le thème de l'émigration (il a voté la construction du mur à la frontière mexicaine), sur ses opinions irresponsables sur la fin de la guerre en Irak. Passons, car on ne peut rien en dire, on ne peut pas accuser une caricature.

Les médias l'adorent de l'autre côté de l'Atlantique, cela suffira à faire de lui un bon président au pays de Britney Spears et de Paris Hilton. Il est noir et beau ça fera l'affaire de notre côté de l'Atlantique.

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