mardi 9 février 2010

La cuisse de Jupiter et les agences de notation



Il n'est jamais sans intérêt de lire plusieurs journaux. Il est par exemple, assez drôle de lire les articles du journal de référence péruvien, El Comercio et du journal français, réputé de gauche , Libération sur les agences de notation. Dans la réalité péruvienne, les trois grandes agences de notation (S&F, Moody's, Fitch) qui ont élevé la notation de l'économie péruvienne plusieurs fois entre 2008 et début 2010, passant de speculative à medium risk, consacrent les efforts faits par trois gouvernements péruviens successifs. La réalité européenne est toute autre. La Grèce, et sans doutes les autres PIIGS1 par la suite, a vu sa notation baisser à BBB+ . Dans la réalité européenne, dans cette Europe dont les penchants mercantilistes et interventionnistes ont peine à s'effacer, l'idée que l'on ne puisse pas engrosser impunément les dettes publiques, qu'on ne puisse pas faire du contribuable l'otage des délires politiques, qu'on soit, en somme, responsable de ses actes parait extravaguent. Europe, Europe, toujours si hautaine, si intimement convaincue d'être dégagée de l'empire des lois, par son grandiose legs à l'histoire de l'univers.


Il est tout à fait inacceptable qu'une nation européenne, aussi irresponsable soit-elle, ait à rendre compte à une quelconque agence de notation du nouveau monde barbare. Il est immoral que des pays comme la France paie le même tarif que des pays de ce tiers monde nègre et sale, compte tenu de l'apport du pays de Jean Baptiste Say et de Frédéric Bastiat au monde. Ces agences de notation ne sont valides, nécessaires pour le finance mondiale et légitimes que si elles notent avec les honneurs qui leur sont dus les aristocratiques, antédiluviennes et augustes nations de ce coin du monde.


Si problème il y a dans l'économie mondial, les agences de notation sont loin d'être prioritaires.




1 Portugal, Italy,Ireland, Greece and Spain.

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