samedi 10 janvier 2009

Notes et Contre-notes & terrestrement divin



Notes et Contre-notes




Une certaine vibration de la nature s'appelle l'homme.
Francis Ponge, Notes première de "l'Homme"

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L'homme qui manque de maturité veut vivre noblement pour une cause. L'homme qui atteint la maturité veut vivre humblement pour une cause.
J.D. Salinger, L'attrape-coeurs

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Me parecería muy injusto que exigiesen de mí, precisamente de mí, cualidades especiales
Ernesto Sabato, El Túnel.

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Voyageur, quand tu passeras près de moi, ne m'adresse pas, je t'en supplie, le moindre mot de consolation : tu affaiblirais mon courage. Laisse moi réchauffer ma ténacité à la flamme du martyre volontaire. Va-t'en... que je ne t'inspire aucune pitié. La haine est plus bizarre que tu ne le penses; sa conduite est inexplicable, comme l'apparence brisée d'un bâton enfoncé dans l'eau. Lautréamont, Les Chants Maldoror, Chant IV

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C'est l'incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume.
Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray.

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Les idées dominante d'une époque n'ont jamais été que les idées de la classe dominante.
K. Marx, F. Engels, Manifeste du Parti communiste.

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La préeminence de cette culture s'explique par la position dominante de la classe dont elle est issue et dont elle exprime la spécificité - non par la supériorité intrinsèque de ses productions ou de ses valeurs- (...) Et le lieu où s'exerce cette "violence symbolique est celui-là même que les philosophes des Lumières ont érigé en instrument par excellence de la libération des hommes : l'école.
Alain Finkielkaut, La défaite de la Pensée.

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Ella me quiso, a veces yo también la quería.
Cómo no haber amado sus grandes ojos fijos.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido.

Oír la noche inmensa, más inmensa sin ella.
Y el verso cae al alma como al pasto el rocío.

Pablo Neruda, 20 poemas de amor y una cancion desesperada, Poema 20

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J'ai toujours pensé que le poète n'est pas seulement celui qui parle mais celui qui écoute.

Octavio Paz, "La Parole contre le bruit", in Tiempo Nublado.







Terrestrement divin


Lorsqu'il ne reste rien. Soudain le vide. Je n'arrive plus à écrire, tu comprends? L'amour, l'espoir, la tristesse, l'espoir triste. Rien n'est assez fort. L'absence avait finalement une puissance absolue. Soudain le vide. Le chants silencieux. S'il n'y a rien, si je n'écris plus. Le doute a une saveur sauvage. Et la rage est dans les souvenir d'un homme si douce. Soudain la peur.

Les siècles passent et les questions sont les mêmes. Mon individualité n'est qu'un songe. La masse m'attire et me viole. La somme des fades et incolores individualités pèse et m'écrase.

Je suis eux. élève, mauvais élève. Usurpateur de la beauté et violeur de muses. Jouissons ensemble du fétichisme des lettres. Il m'ont fait, j'aime d'un amour impropre mes géniteurs.
Jouons. Jouons à être des Dieux. Feignions créer. Feignions exister.



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